Septembre
2002 : Nouvelle
sonorisation
L'espace Jean Vilar à
l'écoute... du son
A sa création en 1987, l'espace Jean Vilar
avait été doté d'un ensemble de sonorisation minimaliste et en dépit
d'une évolution croissante de son planning, la diffusion sonore n'avait
pas subi de modifications. Dans ce difficile choix, le régisseur a
intégré la puissance galopante des microprocesseurs, puissance qui
facilite la compréhension des phénomènes sonores. Même si ces
logiciels, à l'exemple d'Ulysses, mis en oeuvre par la société Martin
France dans la modélisation informatique de l'espace Jean Vilar,
n'incarne pas la solution universelle, ils atteignent une précision
inégalée dans l'analyse du comportement du son. Par conséquent, nous ne
pouvions pas nous dispenser de cette simulation synonyme de garantie du
résultat. Cette mise en équation du comportement vibratoire ne devait
cependant pas conditionner l'immense objectif de servir l'Art.
Dans l'étude lancée, il était indispensable d'intégrer la polyvalence
du lieu, la diversité de ses configurations, de ses jauges, de ses
activités, afin d'établir un cahier des charges précis et sans
compromis. La difficulté visait à garantir une qualité d'écoute
identique en tout point de l'espace. Ce critère de diffusion sonore
s'avère essentiel, d'autant plus que les contraintes architecturales
existent. Il suffit pour s'en dissuader de lever la tête et d'observer la
voûte proche de la régie pour comprendre la complexité de la
propagation sonore dans un tel ouvrage. La mise à profit astucieuse de
ces rayonnements ne pouvait qu'apporter une amélioration sensible de la
restitution en déterminant l'emplacement optimal des points de diffusion.
Concrètement, l'homogénéité de la couverture sur l'ensemble de
l'audience a été obtenue par un système composé de six satellites de
deux enceintes; complétées par trois caissons dédiés à la diffusion
des graves, soit quinze sources.
Ce principe permet de placer l'auditeur dans le champ direct des
diffuseurs, et non dans un champ réverbéré comme auparavant avec les
quatre boîtes.
En fonction de la musique programmée, de la taille de la formation
instrumentale, la prolongation musicale de la scène peut exiger un
traitement acoustique suffisamment réverbérant au regard de la nature de
la musique diffusée. La gestion de ce système a été confié à un
processeur numérique de toute dernière génération. Un simple
drive-rack dbx intègre en deux unités (soit 9cm de hauteur), les
fonctions d'une usine à gaz...
Conformément au décret du 15 décembre 1998, relatif au respect des 105
décibels, dans les établissement ou locaux recevant du public et
diffusant à titre habituel de la musique amplifiée, ce limiteur
intervient en douceur dans ce cadre de prescriptions.
Pour la petite histoire, savez-vous que les baladeurs sont limités par
la loi française à 100 dB !
-Il ne reste aux techniciens de l'espace Jean Vilar qu'a se familiariser
avec ce nouvel outil. Sans aucun doute, des performances attendent
utilisateurs, public et acteurs. Amilly Spectacles, sera une des
prochaines victimes, le samedi 30 novembre.
Cette réalisation n'aurait pas pu être possible sans l'importateur
Martin France, la société dblux et le personnel de l'espace Jean Vilar ;
une collaboration fructueuse et performante.

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